Sébastien Boch est sophrologue et hypnothérapeute. Il utilise ce dispositif dans ses accompagnements, notamment auprès des enfants. Il nous présente son parcours et son activité.
L'équipe atouKIDS, avec Sébastien Boch, sophrologue et hypnothérapeute à Créteil (94).
Bonjour Sébastien, comment définiriez-vous la sophrologie, en quelques mots ?
Avant tout, je rappellerais que c'est une méthode qui a été créée par un neuropsychiatre, Alfonso Caycedo, une méthode influencée par des pratiques orientales et des techniques occidentales.
Concrètement,c’est une pratique basée sur la détente musculaire, la respiration contrôlée, la suggestion et l’imagination guidée.
A travers la détente, la relaxation, on guide la personne, non plus à travers un état de conscience ordinaire ou pathologique, mais plutôt dans un état de « pleine conscience » qui va favoriser l’écoute de ses ressentis. Le but est qu’elle prenne conscience réellement de son état interne, de ce dont elle a besoin, et des ressources dont elle dispose pour aller vers un mieux-être, pour améliorer sa qualité de vie.
Pourquoi êtes-vous devenu sophrologue ?
Je me suis tourné vers l’accompagnement, à travers la sophrologie, l’hypnose … tout simplement dans le but d’aider mon prochain.
Je pense que nous passons tous par des moments plus difficiles que d’autres au cours de notre vie, et qu’à un moment donné, il est important de pouvoir s’exprimer, d’être écouté. Nous vivons dans un monde de plus en plus stressant, anxiogène, il me semble fondamental de s’autoriser à prendre du temps pour soi afin de se recentrer sur l’essentiel.
A titre personnel, j'ai bien entendu été accompagné, j’ai pu expérimenter ces méthodes, elles m’ont vraiment permis de sortir de situations difficiles.
J'avais vraiment besoin également, de me reconnecter avec l’humain, qui manquait cruellement dans ma vie professionnelle de l’époque, je ne me sentais plus à ma place, alors après avoir testé et approuvé, c’est tout naturellement que j’ai choisi de « changer de vie » et de me former à la sophrologie et l’hypnose (entre autres), dans le but d’en faire mon métier.
Quels types d'accompagnements réalisez-vous ?
Le champs d’action est assez vaste, on peut accompagner dans un but de développement personnel, mais aussi dans un objectif thérapeutique.
Personnellement, j'accompagne les enfants et les adolescents afin de répondre au mieux aux différents besoins que l'on rencontre dans cette période de vie. J'accompagne également les adultes dans la gestion de leurs émotions, la gestion du stress, des angoisses, des troubles du sommeil, des phobies, ...
On peut faire appel à un sophrologue pour de la préparation à l’accouchement, pour des problèmes d’acouphènes, pour de la gestion du stress au sein d’une entreprise, de la gestion des émotions dans un cadre sportif, de l’accompagnement auprès des séniors, bref cela offre beaucoup de possibilité.
A votre avis, quelles sont les qualités nécessaires pour être un bon sophrologue ?
Je pense qu’il est fondamental d’avoir une écoute attentive et bienveillante.
Permettre à la personne des prises de conscience pour lui permettre de trouver ses propres solutions demande de la curiosité et un questionnement adapté, sans jugement.
Cela nécessite de la patiente, de l’intuition, de la prise de recul.
Il y a une phrase de Jacques Salomé que j’aime beaucoup : "écouter quelqu’un, c’est lui permettre d’entendre ce qu’il dit".
Et puis bien sûr l’humilité, c’est-à-dire, reconnaitre également ses limites, savoir dire non si on ne se sent pas capable pour quelle que raison que ce soit, d’accompagner une personne.
Vous êtes également hypnothérapeute, pourquoi ce complément de formation ?
L'hypnose a été le déclencheur en fait. J’ai rencontré l’hypnose il y a une bonne dizaine d’année maintenant, j’ai beaucoup lu sur le sujet, ça m’a passionné ; j’ai alors pratiqué l’autohypnose régulièrement, cela m’a beaucoup aidé sur un plan personnel. L’idée d’un changement dans ma vie professionnelle a alors commencé à germer.
J'ai commencé à me renseigner un peu plus, à assister à des conférences, puis j’ai commencé à me former en 2017 en parallèle de mon travail. J’ai pris conscience de beaucoup de choses, travaillé énormément sur moi, quitté mon ancien travail. J’ai mis l’hypnose de côté quelques temps pour réfléchir et prendre le temps de me former à d’autres approches, puis tout naturellement, je suis revenu à mes premiers amours pour reprendre et terminer cette formation.
L'hypnose est un facilitateur de changement très puissant, c’était pour moi, indispensable à ma pratique.
Vous avez également une approche du "jeu de sable". Dans quel objectif ? Quel est l'intérêt de cette approche ?
Je me sers de ce dispositif en « complément » de mes accompagnements en sophrologie ou en hypnose. Avec les adultes si besoin, avec les enfants je l’utilise plus facilement, il le réclame même maintenant.
L'approche du jeu de sable offre la possibilité à la personne de s’exprimer de façon créative, de se raconter différemment. Le principe est simple, je mets à disposition un bac en bois rempli de sable, une multitude d’objets en tous genre (figurines, animaux, personnages, pierres, végétaux, véhicules, …), à elle de créer, de raconter son histoire, en plaçant autant d’objets qu’elle le désire dans ce bac. Une fois la réalisation du bac terminée, j’accompagne le client à explorer sa création et à en parler.
C'est un bon moyen pour certaines personnes d’externaliser leurs problématiques, leurs peurs, leurs angoisses, … Ce dispositif permet l’émergence de messages inconscients, symboliques, souvent enfouis au plus profond de nous, alors souvent, des compréhensions, des prises de conscience, se font.
Le fait que la scène soit projetée et contenue dans le bac permet à la personne de pouvoir l’observer en toute sécurité, et d’avoir le recul nécessaire pour agir dessus de façon symbolique.
J'ai plusieurs bacs, différents sables, ce qui offre beaucoup d’autres possibilités de « travail », mais je n’en dit pas plus pour le moment, les plus curieux savent désormais où et comment me contacter.
Qu'aimez-vous le plus et le moins dans votre profession ?
Sans hésiter, ce que j'apprécie le moins, c’est l’autre facette du métier d’accompagnant, mais qui reste très importante, c’est-à-dire le côté chef d’entreprise, j’entends par là, le fait d’aller se vendre, de communiquer pour se faire connaitre … non pas que ce soit si désagréable, mais je préfère être avec mes clients.
Ce que j'aime, c’est le contact avec l’autre, j’aime accompagner aussi bien des enfants, des adolescents, que des adultes, c’est à la fois très enrichissant et très différent, varié, dans la façon d’accompagner.
J'aime voir, sentir, la personne en face de moi, à un moment donné, prendre conscience de ses propres ressources, J’aime la voir évoluer, cheminer vers un mieux-être.
J'aime aussi beaucoup observer la réaction des gens lorsqu’ils rouvrent les yeux après une séance d’hypnose ou de sophrologie, surtout la première fois, je trouve qu’il y quelque chose de beau à ce moment-là.
Lorsque vous constatez que la personne est sur la bonne voie et qu’elle va mieux, cela offre de belles émotions.
L'équipe atouKIDS, avec Sébastien Boch, sophrologue et hypnothérapeute à Créteil (94).
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