Portrait de Nicolas Ollivier, ostéopathe

L'équipe atouKIDS a rencontré Nicolas Ollivier, ostéopathe en exercice depuis trois ans et enseignant à l’ESO, Ecole Supérieure d’Ostéopathie de Paris.

Article proposé par l'équipe atouKIDS, avec Nicolas Ollivier, ostéopathe à Saint-Maur-des-Fossés, Val-de-Marne.



Bonjour Nicolas, comment définiriez l’ostéopathie en quelques mots ?

L’ostéopathie est une médecine manuelle globale qui permet de traiter ce qui est fonctionnel, pour améliorer la qualité de vie de ses patients.

Les patients peuvent-être de tout type (nourrissons, enfants, femmes enceintes, adultes, séniors, sportifs, …) et de tous âges.


Qu’est-ce qui distingue cette spécialité de la kinésie ou de la chiropractie ?

La kinésithérapie est là pour rééduquer, renforcer, stabiliser,… des zones du corps, alors que l’ostéopathie se concentre sur le fait de redonner de la mobilité au corps du patient dans son ensemble. Ce sont deux pratiques complémentaires.

La chiropractie est plus proche de l’ostéopathie et se concentre aussi sur des problèmes articulaires. Mais les techniques peuvent être différentes, avec notamment plus de « craking » (craquage ou autre remise en place des articulations).

 

Pourquoi êtes-vous devenu ostéopathe ?

Je suis devenu ostéopathe suite à une expérience personnelle arrivée à un de mes proches : cette personne, suite à un accident grave, s’est vue être paralysée d’un membre supérieur. La médecine allopathique pensait cette personne paralysée à vie ; mais, après de nombreuses consultations en ostéopathie, elle a récupéré la mobilité de son membre supérieur.

L’ostéopathie l’a sauvée ; et moi, après avoir vu de telles possibilités, j’ai décidé d’en faire mon métier.

 

Comment se déroule la formation ?

Le programme de formation se déroule en 5 ou 6 ans dans une école privée payante. Les premières années laissent une grande part aux connaissances théoriques, avec des cours magistraux et des travaux dirigés, les dernières années sont plus axées sur de la pratique clinique.

Lors des travaux dirigés, les étudiants apprennent toutes les différentes techniques en s’entraînant entre eux, puis ils apprennent à diagnostiquer les pathologies selon les signes que présente le patient. Pendant les années de cliniques, les étudiants traitent des patients extérieurs à l’école tout en étant encadré par un ostéopathe déjà diplômé depuis au moins 5 ans.

Enfin, les étudiants doivent réaliser un mémoire de fin d’étude donnant l’équivalent master à leur diplôme.

Les premières années sont orientées vers l'acquisition des connaissances théoriques et des savoirs faires pratiquesalors que les dernières années sont orientées vers la formation pratique clinique.

 

Quels sont les débouchés ?

Le diplôme permet de devenir ostéopathe exclusif. Avec la possibilité de travailler dans différentes structures de santé : en cabinet libéral, en entreprise, pour le suivi d’équipes sportives, en clinique ou en maternité.

 

A votre avis, quelle sont les qualités nécessaires pour être un bon ostéopathe ?

Pour être ostéopathe il faut apprécier le contact avec la patientelle. Il est ensuite nécessaire d'être empathique et impartial. Il faut avoir envie de donner de soi pour aider les autres (c’est un métier parfois physique).

 

Vous avez une formation complémentaire pour les femmes enceintes. Que proposez-vous pour les accompagner ?

L’accompagnement est possible à toutes les étapes de la grossesse et peut être global.

L’ostéopathe peut prodiguer des conseils avisés sur ce qu’il est normal de ressentir pendant la grossesse et ce qui peut être évité : une femme pendant sa grossesse n'est pas censée avoir mal ! Ensuite des consultations sont proposées pour aider la femme à s’adapter aux modifications progressives de son corps et pour finir, pour se préparer à l'accouchement.

C’est important pour elle, mais aussi indirectement pour le bébé. En effet, la prise en charge de la femme enceinte permet d’offrir plus de mobilité au fœtus, et donc de réduire les risques de blocages pour le bébé à la naissance, comme le torticolis par exemple.

 

Quel diplôme avez-vous sur ce sujet ? Comment se déroule la formation ?

Pour ma part, je n'ai pas de diplôme spécifique mais j’ai effectué un stage de plusieurs mois en maison de naissance pour la prise en charge en ostéopathie de femmes enceintes, du début jusqu’à la fin de leur grossesse.

Le diplôme en rapport avec ce sujet est un CES (Certificat d’Etudes Spécialisées) d'obstétrique–pédiatrie. Cette formation se déroule en plusieurs jours répartis sur 1 année, mêlant théorie et pratique, avec une consultation clinique finale qui sert d’examen.

 

Vous avez également une formation complémentaire pour les nourrissons. Que proposez-vous pour les accompagner ?

Là encore, l’accompagnement passe d’abord par des conseils pour que les parents comprennent les étapes du développement du bébé et participent  à un bon développement de leur nourrisson.

Des consultations sont proposées jusqu’au 1 an de l’enfant pour répondre à différentes thématiques : la prématurité, les naissances difficiles, les déformations crâniennes, les troubles de la respiration, du sommeil, ou encore les coliques du nourrisson. L’objectif est d’intervenir rapidement pour limiter au maximum tout problème qui pourrait se répercuter sur toute la vie d’une personne.

 

Quel diplôme avez-vous sur ce sujet ? Comment se déroule la formation ?

Je possède un CES de neuro–pédiatrie et j’ai effectué un stage en maternité pour prendre en charge les nourrissons à trois jours de vie.

Comme pour le CES d’obstétrique-pédiatrie, cette formation se déroule en plusieurs jours répartis sur 1 année, mêlant théorie et pratique, avec une consultation clinique finale qui sert d’examen. 

 

Qu’aimez-vous le plus dans votre profession ? Qu’aimez-vous le moins ?

La possibilité d'améliorer considérablement la vie des gens avec quelques gestes et conseils.

Le manque de reconnaissance de la profession qui amène certains patients à attendre longtemps en souffrant avant d'être prise en charge.

 

Avez-vous quelque-chose à ajouter ?

Je tiens à ajouter que je suis heureux et fier de faire mon métier et je remercie atouKIDS de participer à la bonne prise en charge des futures mamans et de leurs bébés.

L'équipe atouKIDS, avec Nicolas Ollivier, ostéopathe à Saint-Maur-des-Fossés, France


Ces articles peuvent aussi vous intéresser

"Prendre soin de son bébé : transmissions, astuces et confidences d’une puéricultrice "

09/09/2020

"Prendre soin de son bébé : transmissions, astuces et confidences d’une puéricultrice "

Mariama Bouibed, aujourd'hui Infirmière-Puéricultrice et formatrice, nous présente son premier livre ("Prendre soin de son bébé : transmissions, astuces et confidences d’une puéricultrice"), à destination des futurs parents, des parents d'enfants de moins de trois ans et de toute personne en contact avec des nourrissons.

"Prendre soin de son bébé : transmissions,  astuces et confidences d’une puéricultrice "
Lire l’article

Eve Aboucaya nous présente la "Discipline Positive" de Jane Nelsen.

15/09/2020

Eve Aboucaya nous présente la "Discipline Positive" de Jane Nelsen.

Eve Aboucaya est coach, formatrice en développement personnel-communication-management, conférencière et auteure aux éditions Marabout. Maman de trois garçons, elle a été formée à la communication non-violente (Marshall Rosenberg) et à la Discipline Positive de Jane Nelsen, en tant que maman puis en tant que facilitatrice (formatrice) parents et enseignants. Elle est membre de l'association Discipline Positive France.

Eve Aboucaya nous présente la "Discipline Positive" de Jane Nelsen.
Lire l’article

Laisser un commentaire

Vous êtes un parent ? Une famille ? Une femme enceinte ?